Et le monde devint silencieux – Comment l’agrochimie a détruit les insectes

20,00 

Auteur : Stéphane Foucart
Éditeur : éditions Seuil
ISBN : 978-2757889589
Dimensions : 10,9 x 1,8 x 17,9 cm, 2021
Nombre de pages : 320 pages
 

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Description

L’effondrement des populations d’insectes coïncide avec les premières utilisations massives des pesticides

Ce livre particulièrement documenté parle en effet de l’effondrement spectaculaire d’une catégorie d’êtres vivants qui est à la base de toute la chaîne alimentaire des écosystèmes et, pour certains, indispensables à nos cultures (les pollini-sateurs). Ce que montre cette enquête, études à l’appui, c’est que cet effondrement coïncide avec les premières utilisations massives des pesticides néonicotinoïdes, au début des années 1990… Stéphane Foucart explique comment l’idée même de causalité alternative (sans être fausse pour autant d’un point de vue scientifique) s’est installée dans toutes les représentations. Le journaliste met implacablement au jour les influences profondes et multiples qu’exercent les firmes de l’agrochimie, et il expose les processus conjoints d’instrumentalisation de la science et de manipulation de l’opinion qui ont rendu possible l’effondrement des insectes. La méthode est la même que celle utilisée par l’industrie du tabac dans les années 50 aux États-Unis pour faire oublier les liens entre cigarette et cancers. Elle consiste à inonder la littérature savante d’études parallèles destinées à imposer une dimension multifactorielle qui installe le doute. L’objectif est clair : multiplier les causes pour noyer dans la masse la cause dominante.

Hôtels à insectes et ruches de biodiversité dans les jardins

Si aujourd’hui un grand nombre de travaux scientifiques indiquent, au delà du doute raisonnable, que les néonicotinoïdes jouent un rôle majeur dans l’effondrement des insectes. Plusieurs décennies ont été perdues permettant à l’agrochimie de rendre possible une catastrophe sans précédent. Le plus grave, explique Stéphane Foucart (malgré les récentes interdictions des trois principaux néonicotinoïdes en France et en Europe) c’est que les tests réglementaires largement façonnés par l’agrochimie – reposant sur la toxicité aiguë plutôt que sur la toxicité chronique – sont toujours en vigueur aujourd’hui. Doit-on pour autant considérer comme dérisoire la multiplication des hôtels à insectes, des ruches de biodiversité dans les jardins ? Doit-on s’arrêter d’œuvrer au changement de regard sur les insectes ? Faut-il remettre en question les pratiques apicoles qui, selon l’auteur, joueraient un rôle mineur dans la disparition des abeilles ? Certainement pas. Mais pour reprendre l’exemple du tabac, s’il existe bel et bien des causes multiples au cancer du poumon, supprimer la cigarette permettrait à coup sûr d’enrayer l’hécatombe. De la même façon, supprimer les néonicotinoïdes – en s’assurant qu’ils ne soient pas remplacés par des équivalents ou des produits au pouvoir de destruction plus grand encore – et révolutionner radicalement les réglementations, constituerait une reprise de pouvoir d’autant plus grande sur la sauvegarde du vivant, lui donnant une dimension politique large en rupture avec les habituelles avancées à petits pas, inadaptées à la catastrophe en cours.

L’auteur :

Stéphane Foucart est un journaliste français né en 1973. Ancien élève de l’École supérieure de journalisme de Lille, il est chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier les sciences de l’environnement et les sciences de la Terre. (Wikipédia)

Stéphane Foucart couvre pour Le Monde les sujets  » science de la Terre  » et  » environnement « . En 2018, Il décroche, avec Stéphane Horel le Prix européen du journalisme d’enquête.

 

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Le point de départ du livre de Stéphane Foucart est le constat que la majorité d’entre nous peut faire : il y a seulement 25 ans, des myriades d’insectes s’écrasaient sur les pare-brise de nos voitures. Or de nos jours, même en traversant la France de part en part, les traces de cette vie bourdonnante sont devenues anecdotiques. En effet, plus de 75 % de la quantité d’insectes volants ont disparu en à peine plus d’un quart de siècle ! Journaliste au Monde, Stéphane Foucart a rassemblé près de dix ans d’investigations et livre ici les résultats d’une enquête très documentée, en analysant de près les stratégies de l’agrochimie pour échapper à ses responsabilités. De fait, il remet de la clarté dans une opacité soigneusement installée autour des causes d’un effondrement alarmant et démontre que l’usage massif des pesticides néonicotinoïdes est de très loin la cause dominante de ce drame.

 

Un livre d’utilité publique !

de Xavier R. (site FNAC)

Livre extrêmement bien rédigé, beau travail d’enquête journaliste, très pointu, tout en restant accessible. S’il analyse la catastrophe actuelle sur le fond de la disparition massive des insectes (et par conséquent des batraciens, oiseaux, etc.), en particulier des abeilles, l’auteur met principalement en avant la « fabrique du doute » concernant la toxicité des insecticides systémiques, l’influence néfaste des groupes d’agrochimie sur la recherche scientifique et la faiblesse des organismes publiques de contrôle. Comme l’écrivait N. Hulot dans la préface du livre de M-M Robin « Le monde selon Monsanto », un livre de « salubrité publique ». Message malheureusement toujours pertinent dix ans après.

À ÉCOUTER AUSSI

Ces lignes sont les premières d’un ouvrage intitulé « Et le monde devient silencieux, comment l’agrochimie a détruit les insectes ». Il a été écrit par Stéphane Foucart, chroniqueur et journaliste au Monde, qui est notre invité.

 

Informations complémentaires

Poids 266 g
Dimensions 11 × 18 × 1,8 cm

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