Description
Les méfaits qui lui étaient reprochés sont aujourd’hui perçus comme des bienfaits
Dans la campagne où je vis, on m’a toujours parlé du Lierre comme d’un ennemi, un condamné coupable de tous les méfaits : les forestiers n’avaient de cesse de le couper pensant qu’il étouffait les arbres, les maçons et les peintres en bâtiments ne supportaient pas de le voir tapisser les murs, car ils croyaient que ce dernier « mangeait » les constructions de manière irrémédiable ; et même les jardiniers avaient tendance à le mépriser, puisqu’il n’était que la dernière solution possible pour habiller les espaces difficiles comme l’ombre permanente au pied d’un bouquet d’arbres…
Heureusement, les choses ont changé, et hormis quelques irréductibles, imperméables aux « nouvelles idées », le Lierre est peu à peu innocenté. Les méfaits qui lui étaient reprochés sont aujourd’hui perçus comme des bienfaits. On trouve que le Lierre habille parfaitement les arbres et fournit de bien meilleurs abris pour les oiseaux que les Thuyas et autres Cyprès banalisés dans nos haies, on utilise ses nombreuses variétés décoratives pour apporter une touche d’originalité aux massifs ou pour tapisser, et même isoler, les pignons des maisons de manière tout aussi efficace que les meilleurs matériaux modernes…
Les jardiniers apprécient également sa souplesse et sa croissance rapide qui le rendent très utile pour le modelage de topiaires originaux.
Et je ne parle pas des nombreuses formes arborescentes qui constituent sans doute les plus beaux arbustes persistants que l’on puisse cultiver dans nos jardins. »
Bernard Bertrand en parle
« Les plantes ordinaires accompagnent l’homme depuis la nuit des temps. Chacune est un « compagnon végétal » ! Avec cette collection unique, j’ai voulu retracer cette histoire millénaire et redonner leurs lettres de noblesse à ces plantes compagnes. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que ces sauvageonnes ont tant de qualités, elles m’ont tant appris, que dès que je me suis intéressé à l’une d’elles, j’en suis tombé amoureux ! Et c’est cette passion que j’espère vous transmettre. »
A propos de l’auteur
Bernard Bertrand est né en 1955, au sein d’une famille d’agriculteurs. À la sortie d’un BTS Protection de l’environnement, il s’installe avec sa compagne Annie-Jeanne sur une exploitation de polyculture élevage, tournant le dos à l’agriculture conventionnelle, avec les Pyrénées pour paysage. Là, au fil des années, ils reconstruisent patiemment la maison, tout en vivant la passion qui les a réunis : collecter, apprendre et mettre en pratique des savoirs traditionnels respectueux de la nature.
Au début des années 1990, ils se lancent dans la publication d’une collection de livres d’ethnobotanique. Ce sera “Le Compagnon végétal“ avec « les secrets de l’ortie » comme premier tome, fantastique collection qui marque un véritable renouveau de l’édition ethnobotanique en France. Bernard Bertrand est déjà auteur aux éditions Plume de carotte avec plusieurs herbiers (L’herbier oublié, érotique, boisé, toxique et Le Grand Livre des ressources végétales).
Aujourd’hui, après une longue réflexion sur son métier et les enjeux actuels, il dénonce ce qui restera comme « l’une des plus grandes mystifications de l’histoire », l’agriculture industrielle. Cela n’empêche pas l’optimisme. L’écrivain-paysan poursuit son combat pour une agriculture biologique et familiale novatrice, productive de biens et de liens sociaux, une agriculture qui redonne son indépendance au paysan. Il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages sur les plantes, la cuisine sauvage.
En 2012 il crée la revue Le Lien Créatif sur le sujet de la vannerie paysanne devenue vannerie sauvage et contemporaine. En 2019 il poursuive avec sa passion les abeille, la fertilité des sols, les abeilles mellifères, la vannerie, l’écologie… en démarrant le magazine Abeilles en liberté. C’est une revue militante et participative consacrée aux abeilles et aux pollinisateurs. Au travers de sa maison d’édition Terran Magazines Bernard Bertrand continue inlassablement de prôner le chemin vers l’autonomie.











